Rassemblement devant le CHU de Nantes mardi 7 juin 2022 à 14h.

Partout en France les hôpitaux craquent. Le personnel est maltraité, surmené et épuisé, manque de postes, de lits, de médecins, d'infirmières.

Des services d'urgences ferment, on annonce un été de tous les dangers. Le media QG dresse la carte des services saturés ou ayant dû fermer depuis le 1er avril, à retrouver ici

Joignons-nous au personnel en grève pour défendre le service public de la santé.

Voici le tract CGT pour cette journée nationale de mobilisation   

Quelques semaines avant l'élection présidentielle la Haute Autorité de Santé (HAS) a lancé une lettre ouverte :

"Les acteurs des secteurs sanitaire, social et médico-social, à l’occasion des travaux qu’ils mènent avec la Haute Autorité de santé (HAS), l’alertent régulièrement sur les difficultés qu’ils rencontrent. Difficultés des professionnels à délivrer aux patients et aux personnes accueillies une qualité des soins et des accompagnements à la hauteur de ce qu’ils souhaiteraient. Sentiment des usagers que le système de santé apporte de moins en moins de réponses adaptées à leur quotidien et leurs besoins. Exacerbées par la crise sanitaire, ces difficultés sont en réalité systémiques. Dans ce contexte, le Collège de la HAS adresse une lettre ouverte à tous ceux qui ont à cœur de se mobiliser pour une meilleure qualité des soins et des accompagnements. Il y pointe les enjeux prioritaires à ses yeux et formule en regard des propositions de nature à nourrir le débat."

 

Pour l'HAS les enjeux prioritaires concernent les ressources humaines, l'organisation et les modes de financement. Elle remarque que le fonctionnement du système de santé ne garantit pas toujours la pertinence et la qualité des soins.

 

Comment répondre aux défis de la santé ? nous avons organisons ce festival pour y réfléchir. Il s'est tenu

Samedi 7 mai 2022, dès 9h 30 Salle Bretagne Centre socio-culturel quartier bourg 126 Boulevard François Mitterrand à Saint Herblain

thèmes abordés : santé environnementale - précarité - dépendance - santé communautaire - un autre CHU à Nantes

 

Le contexte sanitaire et politique :

La politique de fermetures de lits n’a jamais cessé, y compris pendant la crise sanitaire. Entre 2015 et 2020, 853 lits de MCO (Médecine, Chirurgie, Obstétrique) ont été supprimés dans la région. Et dans le cadre du projet du nouvel hôpital de L’Île de Nantes, non seulement les lits qui ont déjà été supprimés au CHU de Nantes ne seront pas recréés mais il est encore prévu la suppression de 65 lits de MCO d’ici 2027. Le manque de recrutement en personnels (ou défaut de recrutement organisé) pèse lourdement sur les conditions de travail, ainsi ce sont 260 000 jours d’arrêt de travail en 2020, soit plus d’un mois d’arrêt par agent et par an. Conséquences, le CHU de NANTES a aussi fermé des lits de cardiologie, de neurochirurgie, des lits de MPR, des lits d’orthopédie, de gériatrie, des salles opératoires depuis le mois de septembre 2021 non pas à cause du Covid mais bien à cause du défaut de recrutement.

Cela se traduit par une fuite en avant des professionnels liés à leurs conditions de travail. Et l’attractivité est clairement atteinte par l’« attaque » de l’essence même des fonctions soignantes qui est de prodiguer des soins de qualité pour toutes et pour tous !

son  affiche, une autre affiche

Programme de la journée

Enfermée dans un projet d'un autre âge, Johanna Rolland persiste dans l'idée de transférer le CHU de Nantes sur l'Île de Nantes, et prétend pouvoir réhabiliter facilement le terrain actuellement occupé par le CHU pour en faire "un grand parc nourricier" (cf. Nantes passion, mars 2022, p.7).
Sans prendre en considération les préoccupations de sobriété écologique qui mobilisent la population, elle défend un projet irréaliste qui construit un CHU plus petit que l'actuel (moins de lits, moins de personnel, moins de soin), dans un espace étroit, enclavé et inondable et veut créer un parc végétal sur les gravats pollués de bâtiments pour l'heure toujours fonctionnels et pour certains récents (Maternité, Plateau hospitalier, SAMU…) et qu'il faudra détruire.


Pour le collectif C-A-S, l'économie circulaire ne consiste pas à détruire des milliers de tonnes de béton pour les reconstruire quelques dizaines de mètres plus loin alors que le bâtiment génère un tiers des émissions de CO2 en France. Nous demandons la publication des études réactualisées dressant le bilan environnemental de l'ensemble du projet de démolition reconstruction du CHU.


Le C-A-S travaille actuellement à un contre-projet basé sur la
construction/rénovation et qui s'appuie sur l’intelligence collective des personnels et des citoyens pour une autre politique de santé publique. Dans cette perspective, l'idée d'un parc urbain dédié à la biodiversité des rives de Loire doit être étudiée sur l'emplacement dégagé et déminé de l'Île de Nantes.



Collectif CHU-Actions-Santé

(31 mars 2022)