pour exiger des moyens à hauteur des besoins pour l'hôpital public retrouvons-nous

jeudi 16 janvier 2025, 18h

devant le CHU de Nantes.

 

Les gouvernements et le président de la république n'ont pas tiré les leçons de la crise COVID et l'hôpital ne peut plus affronter une épidémie hivernale de grippe sans déclencher un plan blanc!

 

Lire le tract de la CGT-CHU  :

Depuis ce matin 0h, le Plan Blanc est déclenché au CHU de Nantes selon Ici/France Bleu ; la cause serait l'épidémie de grippe qui a provoqué un afflux très important de patients vers les urgences. Mais qu'est-ce qu'un Plan Blanc ? il s'agit d'une mobilisation exceptionnelle des personnels afin de faire face à «un événement catastrophique brutal ou une situation de crise consécutive au dépassement des mesures anticipées prises en dehors du cadre du plan blanc», d'après le guide publié sur le site du ministère de la santé . Cela peut entraîner des reports d'opérations entre autre.

Ainsi donc le CHU de Nantes ne peut affronter une épidémie saisonnière de façon normale. Cela en dit long sur la situation de tension extrême de l'hôpital, la dégradation des conditions de travail et finalement la remise en cause de l'accès aux soins, conséquence des politiques d'austérité de ces dernières années.

La CGT-CHU réclame la réouverture de lits et la création de postes à hauteur des besoins. « Des personnes âgées de plus de 80 ans dont certaines avec des troubles cognitifs attendent plus de 92 heures avant de pouvoir être transférées dans un service conventionnel pour être hospitalisées, faute de lits disponibles, alors que le délai d’attente dit « raisonnable » a été fixé à 12 heures », dénonce le syndicat  dans un article de Presse Océan.

Voir aussi l'expression du syndicat Force Ouvrière du CHU dans cette lettre ouverte :

La Confédération Générale du Travail du CHU de Nantes vient de publier deux Communiqués de presse à retrouver ici et  ici.

Avec nous, la CGT-CHU s'est toujours opposée au transfert du CHU sur l'Ile de Nantes et a dénoncé ses risques budgétaires et son sous-dimentionnement. Il est nécessaire de maintenir des structures hospitalières sur le site Hôtel-Dieu.
Lisez leurs propositions.

Les contraintes budgétaires pèsent tout particulièrement sur la psychiatrie, et la pédo-psychiatrie est en danger au niveau du département. Des sites menacés de fermeture, des enfants placés en structure adulte etc, lisez leur argumentaire.

La CGT-CHU appelle la population à leur signaler toute situation de mise en danger rencontrée.

Exprimons nos revendications pour le site Hôtel-Dieu en répondant au Dialogue Citoyen (il sera fermé le 31 décembre 2024).
  

Nous nous sommes opposé·es au transfert du CHU de Nantes sur l'Île en particulier parce que ce transfert se faisait en diminuant les possibilités d'accueil des patients. Le CHU a en effet anticipé une baisse du nombre de lits en fermant 66 lits en MCO (Médecine Chirurgie Obstétrique) : selon la DREES le nombre de lits en MCO à Hôtel Dieu était de 998 en 2013 et 932 en 2023, alors que la population est en croissance forte sur toute la région.

Ce nouvel hôpital qui sort de terre sera donc orienté vers le tout ambulatoire, sans solution pour l'amont (accueil des patients pourtant crucial pour ceux qui résident hors de l'agglomération) ou l'aval des soins de suite (qui peuvent engendrer des complications s'ils sont négligés). Ces missions seront donc laissées au secteur privé, mutualiste ou lucratif, accentuant l'inégalité d'accès aux soins.

À l'heure où la Métropole lance le dialogue citoyen " Ensemble, imaginons les futurs de l'Hôtel-Dieu ", nous réclamons que le site reste un lieu dédié à la santé, qui réponde aux besoin de la population et n'hypothèque pas l'avenir.

  • maintien de la maternité, qui pourrait devenir une maternité de niveau 1 (comme le sont généralement les maternités en secteur privé) afin de soulager la maternité de niveau 3 prévue sur l'Île, et aux capacités d'accueil insuffisantes
  • création d'une maison de naissance ainsi qu'un accueil pour l'accompagnement femme-enfant.
  • création d'un centre de santé incluant des services de psychiatrie, d'odontologie, d'analyses, d'échographie
  • développement d'un service PASS (permanence d'accès aux soins)
  • création d'une crèche, en particulier au bénéfice des personnels de santé
  • créations de logements sociaux et étudiants
  • ...

Pour une analyse plus poussée, voir ici

Répondons à l'invitation au dialogue citoyen, c'est ici