Vendredi 16 septembre quatre médecins nantais comparaîtrons au tribunal judiciaire de Nantes pour avoir refusé de payer la cotisation obligatoire à l'Ordre des Médecins. Ils sont soutenus par le Syndicat de la Médecine Générale.

Ces refus de payer s’inscrivent dans un mouvement national plus large d’Insoumission aux Ordres Professionnels (MIOP) qui regroupe plusieurs professionnel·le·s et associations, syndicats, collectifs, appelant à la dissolution de l’Ordre des médecins, dont ils considèrent que l'action va à l'encontre de la santé publique, et le transfert des missions ordinales actuelles à des institutions publiques.

En effet ils considèrent que cet Ordre, organisme privé, corporatiste et patriarcal a un fonctionnement opaque. Il remplit mal les missions de service public dont il est chargé, et constitue une juridiction d'exception. Il défend un modèle de soins strictement libéral et prend des positions politiques discutables.

 Voici leur appel à soutien argumenté   

 

Retrouvons-nous nombreux vendredi 16 septembre à 8 heures

devant le tribunal judiciaire de Nantes

19 quai François Mitterand

pour défendre une autre politique de santé

 

Demandons la dissolution de l'Ordre des médecins, signons la pétition

Attac 44 organise un débat public sur le nouveau carnet de santé numérique "Mon Espace Santé"

Mardi 6 septembre 2022 à 20h30

salle Bottière, 147 route de Sainte Luce

(tram 1 arrêt Souillarderie ou Bus 11 arrêt Bois Robillard)

Avec des médecins et des acteurs de la santé

affiche de l'évènement 

 

L’assurance maladie présente ce carnet numérique comme devant faciliter la transmission des informations médicales dans le bien du patient et de ses soins. Mais elle cherche aussi de longue date à contrôler les dépenses de
santé et donc l’activité médicale.
Si l’instauration d’un Carnet de Santé, donné à la naissance, date de 1953, il s’est considérablement enrichi en 1989 puis 2000 et a été distribué à toute la population. Les médecins ont largement refusé de le remplir.

« Mon Espace Santé » se présente comme le carnet de santé numérique interactif de tous les assurés. Ameli (le site de l’Assurance Maladie) nous dit que grâce à ce nouveau service, chacun peut participer activement au suivi et à la préservation de sa santé.

 

Peut-on s’en satisfaire ?

Nous intervenons à 14h dans le débat "Continuer à faire barrage aux projets nuisibles et imposés en Loire-Atlantique avec NDDL poursuivre ensemble" organisé lors des journées Zadenvies à Notre-Dame des Landes.

Le programme complet de ces journées est ici

[mise à jour 28/6/2022 : Le contrat de Florian Vivrel dont il est question dans le texte a finalement été renouvelé.]

Le collectif Inter-urgences appelait hier à la mobilisation et la manifestation : partout en France, les services d'urgences sont débordés, le personnel épuisé et en nombre insuffisant.Ces conditions dégradées peuvent avoir des conséquences fatales, comme le 8 février dernier à Nantes : une patiente est décédée d’un arrêt cardiaque aux urgences du CHU de Nantes. L’engorgement du service, et une panne informatique concomitante, interrogent sur les circonstances de ce drame, nous dit Ouest-France.

La réponse du gouvernement ? Un reste à charge pour les patients qui ne seront pas hospitalisés et une restriction des services. À Bordeaux les urgences sont fermées la nuit depuis le 18 mai 2022. À Nantes, on refuse la reconduction du contrat du médecin urgentiste Florian Vivrel, comme nous l'apprend le Canard Enchaîné du mercredi 8 juin 2022. Selon le témoignage obtenu par l'hebdomadaire "Le service des urgences est en difficulté financière et ils doivent se séparer de contractuels. Pour moi le syndiqué qui râle et qui témoigne dans la presse s'était vite vu".

Rappelons qu'il entre dans les missions de l'Hôpital public d'assurer la continuité des soins de jour comme de nuit tout au long de l’année, prendre en charge tous les usagers de la même manière, garantir une prestation optimale et de qualité pour tous.

Il appartient à la puissance publique de lui donner les moyens d'accomplir ses missions, et non de créer des contraintes financières qui transforment les directeurs en simples gestionnaires et empêchent l'Hôpital public de remplir ses missions.