Les Sage-femmes peuvent, depuis la publication du décret n° 2023-1194 du 16 décembre 2023, assurer des IVG, mais dans quelles conditions ? Concernant l'IVG instrumentale, il ne faut pas moins de quatre médecins prêts à intervenir en cas de problème : un médecin compétent en matière d'IVG, un gynécologue-obstétricien, un anesthésiste-réanimateur et de surcroît une équipe ayant la
capacité de prendre en charge des embolisations artérielles dans des délais compatibles avec
les impératifs de sécurité des soins.
Pour les professionnels concernés, ces conditions draconiennes relèvent d'une bataille idéologique, alors même que l'accès à l'IVG est de plus en plus compromis, en particulier par la fermeture des maternités de proximité.
Selon l'étude publiée par la Drees, et qu'on peut consulter ici, en 2022 la baisse du nombre de lits et places s'accentue dans les hôpitaux publics. Ils sont actuellement de 374 000 lits pour hospitalisation complète et 85 000 places pour hospitalisation partielle. Ils étaient respectivement de 413 206 et 71 942 en 2013.
Rappelons qu'une "place" est un lit sensé être utilisé quelques heures, ce terme cache donc le tout ambulatoire et l'intensification du travail des soignant.es.
soirée débat organisée jeudi 16 novembre 2023 à 19h45
par le Syndicat de la Médecine Générale
Pol'n, 11 rue des Olivettes, Nantes
Chacun.e d'entre nous fait l'expérience de la difficulté d'accès aux soins : trouver un médecin généraliste, un dentiste etc. Les inégalités territoriales sont flagrantes et le vieillissement de la population induit une augmentation des besoins qui n'a pas été anticipée, de même que le développement des maladies chroniques.
Face aux pénuries, certains professionnels demandent une augmentation des rémunérations pour améliorer l'attractivité de leurs métiers, d'autres préconisent le contrôle des installations et des incitations financières pour peupler les déserts médicaux.
Venez en débattre avec des professionnels et un économiste de la santé : Philippe Batifoulier.
L’association nationale de défense des victimes de l’amiante et autres maladies professionnelles ANDEVA nous alerte sur l’article 39 du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS 2024) : il prévoit de réduire drastiquement les indemnisations versées aux victimes d’un accident du
travail ou d’une maladie professionnelle, lorsque l’employeur a commis une faute inexcusable.
L'ANDEVA exige son retrait et demande à être entendue par la Commission des Affaires sociales de l’Assemblée Nationale.
Page 4 sur 10