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La baisse du nombre de lits en état d’accueillir des patients s’accentue
Selon l'étude publiée par la Drees, et qu'on peut consulter ici, en 2022 la baisse du nombre de lits et places s'accentue dans les hôpitaux publics. Ils sont actuellement de 374 000 lits pour hospitalisation complète et 85 000 places pour hospitalisation partielle. Ils étaient respectivement de 413 206 et 71 942 en 2013.
Rappelons qu'une "place" est un lit sensé être utilisé quelques heures, ce terme cache donc le tout ambulatoire et l'intensification du travail des soignant.es.
20 lits en moins à Saint-Jacques
À l’initiative de l'intersyndicale du CHU de Nantes 20 croix blanches ont symboliquement été plantées mardi 10 octobre 2023 devant l'hôpital Saint-Jacques en image aux 20 lits fermés en psychiatrie et en particulier quatre lits sur douze dans l’unité Espace, qui accueille des jeunes de 15 à 20 ans, présentant des risques suicidaires.
Nous n’acceptons pas que les nouvelles organisations entraînent l’hospitalisation de mineurs en psychiatrie adulte.
menace sur l'indemnisation des accidents du travail
L’association nationale de défense des victimes de l’amiante et autres maladies professionnelles ANDEVA nous alerte sur l’article 39 du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS 2024) : il prévoit de réduire drastiquement les indemnisations versées aux victimes d’un accident du
travail ou d’une maladie professionnelle, lorsque l’employeur a commis une faute inexcusable.
L'ANDEVA exige son retrait et demande à être entendue par la Commission des Affaires sociales de l’Assemblée Nationale.
Un budget de la Sécurité Sociale à hauteur des besoins
Le gouvernement s'apprête à faire voter à coup de 49.3 un PLFSS (projet de loi de financement de la Sécurité Sociale) d'austérité, alors même que la santé n'a jamais été aussi fragilisée en France (fermeture régulière de services d'urgence, de maternité, scandale des EHPAD, des crèches etc).
Plusieurs collectifs réunis à Lure en mai 2023 ont lancé une pétition à destination du président de la République
Pour que le budget de la Sécurité Sociale
réponde en 2024 aux besoins de la population
La situation sanitaire et sociale du pays nécessite des mesures financières et politiques urgentes :
- pour la branche maladie, un véritable plan de rattrapage pour le service public afin de sortir de la désertification médicale grandissante, de l’austérité hospitalière, de l’augmentation des inégalités sociales de santé, du désengagement de la Sécu vers les complémentaires, tout cela au détriment de la population (franchises, 2300 nouvelles suppressions d’emplois prévues par la nouvelle Convention d’objectifs et de gestion (COG) de la CNAM,…). Nous nous opposons à l’augmentation des franchises. Nous voulons l’instauration d’un pôle public du médicament et d’une Santé 100% Sécu pour répondre aux besoins de santé,
- pour les retraites, une augmentation immédiate de 10%, comme revendiqué par l’intersyndicale des retraités pour retrouver à terme le taux de remplacement (montant de la retraite divisé par le dernier salaire versé) des années 80,
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pour la branche autonomie, une loi de programmation grand âge dotée de 0,5 à 1 point de PIB supplémentaire pour répondre à d’immenses besoins aujourd’hui et demain auxquels ne répondent pas le saupoudrage et les mesurettes du gouvernement,
- pour la branche famille, une augmentation substantielle de l’ensemble des prestations logements, précarité, familiales et d’action sociale qui tienne compte de l’inflation et de l’augmentation du prix de l’énergie et de l’alimentation,
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pour les Accidents du travail/maladies professionnelles (AT/MP), l’affectation des excédents pour un plan vigoureux de santé au travail pour en finir avec le triste record du taux d’incidence en Europe concernant les décès au travail et sur les trajets du travail.
En même temps qu’ils affirment qu’il n’y a pas d’argent pour satisfaire les besoins dans chacune de ces branches, les gouvernements trouvent sans cesse «un pognon de dingue» pour les entreprises (plus de 200 Md chaque année – 8 points de PIB – dont 84,8 milliards d’exonérations de cotisations sociales) et pour la défense (+ 82 %, 30 milliards par an, entre 2020 et 2030).
Ne pas donner les moyens nécessaires à la Sécurité sociale, c’est
délibérément mettre en danger une grande partie de la population !
Elle peut être signée ici
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