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menace sur l'indemnisation des accidents du travail
L’association nationale de défense des victimes de l’amiante et autres maladies professionnelles ANDEVA nous alerte sur l’article 39 du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS 2024) : il prévoit de réduire drastiquement les indemnisations versées aux victimes d’un accident du
travail ou d’une maladie professionnelle, lorsque l’employeur a commis une faute inexcusable.
L'ANDEVA exige son retrait et demande à être entendue par la Commission des Affaires sociales de l’Assemblée Nationale.
Un budget de la Sécurité Sociale à hauteur des besoins
Le gouvernement s'apprête à faire voter à coup de 49.3 un PLFSS (projet de loi de financement de la Sécurité Sociale) d'austérité, alors même que la santé n'a jamais été aussi fragilisée en France (fermeture régulière de services d'urgence, de maternité, scandale des EHPAD, des crèches etc).
Plusieurs collectifs réunis à Lure en mai 2023 ont lancé une pétition à destination du président de la République
Pour que le budget de la Sécurité Sociale
réponde en 2024 aux besoins de la population
La situation sanitaire et sociale du pays nécessite des mesures financières et politiques urgentes :
- pour la branche maladie, un véritable plan de rattrapage pour le service public afin de sortir de la désertification médicale grandissante, de l’austérité hospitalière, de l’augmentation des inégalités sociales de santé, du désengagement de la Sécu vers les complémentaires, tout cela au détriment de la population (franchises, 2300 nouvelles suppressions d’emplois prévues par la nouvelle Convention d’objectifs et de gestion (COG) de la CNAM,…). Nous nous opposons à l’augmentation des franchises. Nous voulons l’instauration d’un pôle public du médicament et d’une Santé 100% Sécu pour répondre aux besoins de santé,
- pour les retraites, une augmentation immédiate de 10%, comme revendiqué par l’intersyndicale des retraités pour retrouver à terme le taux de remplacement (montant de la retraite divisé par le dernier salaire versé) des années 80,
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pour la branche autonomie, une loi de programmation grand âge dotée de 0,5 à 1 point de PIB supplémentaire pour répondre à d’immenses besoins aujourd’hui et demain auxquels ne répondent pas le saupoudrage et les mesurettes du gouvernement,
- pour la branche famille, une augmentation substantielle de l’ensemble des prestations logements, précarité, familiales et d’action sociale qui tienne compte de l’inflation et de l’augmentation du prix de l’énergie et de l’alimentation,
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pour les Accidents du travail/maladies professionnelles (AT/MP), l’affectation des excédents pour un plan vigoureux de santé au travail pour en finir avec le triste record du taux d’incidence en Europe concernant les décès au travail et sur les trajets du travail.
En même temps qu’ils affirment qu’il n’y a pas d’argent pour satisfaire les besoins dans chacune de ces branches, les gouvernements trouvent sans cesse «un pognon de dingue» pour les entreprises (plus de 200 Md chaque année – 8 points de PIB – dont 84,8 milliards d’exonérations de cotisations sociales) et pour la défense (+ 82 %, 30 milliards par an, entre 2020 et 2030).
Ne pas donner les moyens nécessaires à la Sécurité sociale, c’est
délibérément mettre en danger une grande partie de la population !
Elle peut être signée ici
"Ré-inventer la santé"
Telle est l'ambition des promoteurs du futur CHU sur l'Île de Nantes. Mais qu'est-ce que cela veut dire ? Des patients qui n'auraient plus besoin d'hôpital ? En effet les hôpitaux sont soumis à des cures d'austérité depuis au moins la loi Bachelot (2009), à coup de restructuration et de tarification à l'activité. Puis ont fleuri des projets de démolition/reconstruction-en-plus-petit, comme à Nantes, et aussi à Paris-Nord.
Le Grand Hôpital Paris-Nord devait reprendre les activités des hôpitaux Bichat et Beaujon, mais lundi 10 juillet 2023 le juge du tribunal administratif de Montreuil a annulé la déclaration d’utilité publique du plus grand projet hospitalier de France : ce nouvel hôpital « diminue l’offre de soins hospitaliers », et porte ainsi « atteinte au droit fondamental à la protection de la santé », garanti par la Constitution. (plus d'informations par exemple ici).
Qu'en est-il à Nantes ? Est-ce que le droit fondamental à la protection de la santé est garanti par ce nouvel hôpital qui commence à sortir de terre ?
Manifestation de convergence
«La fabrique de la ville, c'est aussi la destruction des campagnes.»
La manifestation organisée en convergence le 11 juin 2023 voulait dénoncer le projet de déménagement du CHU de Nantes comme étant bien plus un projet immobilier qu'un projet de santé publique. En effet la construction (qui coule énormément de béton à cause de l'instabilité du sol) utilise massivement les carrières de sables qui se développent autour de l'agglomération, comme à Saint Colomban ou à Soudan. Par ailleurs, la destruction programmée du site Hôtel Dieu produira une masse de déchets (pollués) qui pourront être enseveli dans d'anciennes carrières, comme celle de Tahun dont il est prévu d'assécher le lac! Ainsi la métropole colonise les campagnes et leur impose sa politique. D'autres collectifs organisés qui dénoncent ces impositions d'activités ont rejoint le mouvement comme celui qui Puceul contre l'implantation d'une centrale d'enrobage.
Mais le sable des carrières sert aussi pour un tiers le maraîchage industriel pour améliorer la mécanisation de l'exploitation : irrigation intensive, usage important d'intrant chimique, conditions de travail dégradées.
En 2019, puis en 2020 des centaines de poissons sont retrouvés morts à Saint Julien de Concelles, victimes du nettoyage des serres plastiques. À la fin de l'été il faut retirer (à l'aide de soude ou d'acide) la chaux qui les protégeait du soleil, tout ceci par hélicoptère!
Le collectif de paysan.nes impliquées dans la mobilisation déclare : au sud de La Loire, une poignée d’agri-managers spécialisés dans le maraîchage industriel est en train d’accaparer la terre et l’eau, de détruire le bocage et ses haies, d’empêcher les nouvelles installations en faisant exploser le prix du foncier, d’artificialiser les sols à grand renfort de bâches plastiques et de serres chauffées.
Le coup écologique de ces politiques est immense, la manifestation était soutenue par les Soulèvements de la terre.
Plus d'informations sur le sable, le béton, le maraîchage ici : La tête dans le sable
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