Attac 44 organise un débat public sur le nouveau carnet de santé numérique "Mon Espace Santé"
Mardi 6 septembre 2022 à 20h30
salle Bottière, 147 route de Sainte Luce
(tram 1 arrêt Souillarderie ou Bus 11 arrêt Bois Robillard)
Avec des médecins et des acteurs de la santé
affiche de l'évènement
L’assurance maladie présente ce carnet numérique comme devant faciliter la transmission des informations médicales dans le bien du patient et de ses soins. Mais elle cherche aussi de longue date à contrôler les dépenses de santé et donc l’activité médicale.
Si l’instauration d’un Carnet de Santé, donné à la naissance, date de 1953, il s’est considérablement enrichi en 1989 puis 2000 et a été distribué à toute la population. Les médecins ont largement refusé de le remplir.
« Mon Espace Santé » se présente comme le carnet de santé numérique interactif de tous les assurés. Ameli (le site de l’Assurance Maladie) nous dit que grâce à ce nouveau service, chacun peut participer activement au suivi et à la préservation de sa santé.
Peut-on s’en satisfaire ?
Le carnet de santé papier était la propriété de l’assuré qui pouvait le présenter lors d’une consultation afin que le médecin ait un historique des évènements de santé de son client. MES est un carnet numérique, élément d’une base de donnée gérée par le ministère de la Santé et hébergée...on ne sait où (finalement le ministère aurait renoncé à faire appel au services de l’entreprise Microsolt, de droit étatsunien). Cela entraîne différents problèmes
le secret médical est-il préservé ?
l’assuré est-il réellement propriétaire de son carnet, est-il comme, le pense Ameli, acteur de sa santé ?
Grâce à la numérisation les innovations et les nouveaux services se multiplient (Ameli) par exemple : les rendez-vous médicaux, la téléconsultation, un dispositif de télésurveillance qui peut permettre qu’une partie du suivi médical soit automatisé et réalisé à distance.
Cette augmentation du contrôle va au-delà du dossier médical : ce service donnera accès à une messagerie santé, puis à terme, à un agenda médical, ainsi qu'un catalogue de services et d'applications de santé référencés par les services publics.
Quid de celles et ceux qui sont de l'autre côté de la fracture numérique ?
Quels sont les buts et quelles sont les craintes à avoir sur un tel dispositif ?