[mise à jour 28/6/2022 : Le contrat de Florian Vivrel dont il est question dans le texte a finalement été renouvelé.]
Le collectif Inter-urgences appelait hier à la mobilisation et la manifestation : partout en France, les services d'urgences sont débordés, le personnel épuisé et en nombre insuffisant.Ces conditions dégradées peuvent avoir des conséquences fatales, comme le 8 février dernier à Nantes : une patiente est décédée d’un arrêt cardiaque aux urgences du CHU de Nantes. L’engorgement du service, et une panne informatique concomitante, interrogent sur les circonstances de ce drame, nous dit Ouest-France.
La réponse du gouvernement ? Un reste à charge pour les patients qui ne seront pas hospitalisés et une restriction des services. À Bordeaux les urgences sont fermées la nuit depuis le 18 mai 2022. À Nantes, on refuse la reconduction du contrat du médecin urgentiste Florian Vivrel, comme nous l'apprend le Canard Enchaîné du mercredi 8 juin 2022. Selon le témoignage obtenu par l'hebdomadaire "Le service des urgences est en difficulté financière et ils doivent se séparer de contractuels. Pour moi le syndiqué qui râle et qui témoigne dans la presse s'était vite vu".
Rappelons qu'il entre dans les missions de l'Hôpital public d'assurer la continuité des soins de jour comme de nuit tout au long de l’année, prendre en charge tous les usagers de la même manière, garantir une prestation optimale et de qualité pour tous.
Il appartient à la puissance publique de lui donner les moyens d'accomplir ses missions, et non de créer des contraintes financières qui transforment les directeurs en simples gestionnaires et empêchent l'Hôpital public de remplir ses missions.