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«La fabrique de la ville, c'est aussi la destruction des campagnes.»

La manifestation organisée en convergence le 11 juin 2023 voulait dénoncer le projet de déménagement du CHU de Nantes comme étant bien plus un projet immobilier qu'un projet de santé publique. En effet la construction (qui coule énormément de béton à cause de l'instabilité du sol) utilise massivement les carrières de sables qui se développent autour de l'agglomération, comme à Saint Colomban ou à Soudan. Par ailleurs, la destruction programmée du site Hôtel Dieu produira une masse de déchets (pollués) qui pourront être enseveli dans d'anciennes carrières, comme celle de Tahun dont il est prévu d'assécher le lac! Ainsi la métropole colonise les campagnes et leur impose sa politique. D'autres  collectifs organisés qui dénoncent ces impositions d'activités ont rejoint le mouvement comme celui qui Puceul contre l'implantation d'une centrale d'enrobage.

Mais le sable des carrières sert aussi pour un tiers le maraîchage industriel pour améliorer la mécanisation de l'exploitation : irrigation intensive, usage important d'intrant chimique, conditions de travail dégradées.

En 2019, puis en 2020 des centaines de poissons sont retrouvés morts à Saint Julien de Concelles, victimes du nettoyage des serres plastiques. À la fin de l'été il faut retirer (à l'aide de soude ou d'acide) la chaux qui les protégeait du soleil, tout ceci par hélicoptère!

Le collectif de paysan.nes impliquées dans la mobilisation déclare : au sud de La Loire, une poignée d’agri-managers spécialisés dans le maraîchage industriel est en train d’accaparer la terre et l’eau, de détruire le bocage et ses haies, d’empêcher les nouvelles installations en faisant exploser le prix du foncier, d’artificialiser les sols à grand renfort de bâches plastiques et de serres chauffées.

Le coup écologique de ces politiques est immense, la manifestation était soutenue par les Soulèvements de la terre.

Plus d'informations sur le sable, le béton, le maraîchage ici : La tête dans le sable